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Fig. 462. — Une cabine de l’ascenseur de la tour Eiffel.


lique, on fixa sur le plancher, obtenu comme il vient d’être dit, quatre énormes grues. C’est au moyen des cordes attachées à ces grues, que les pièces de fer arrivaient aux ouvriers, qui étaient perchés dans la membrure. C’était un spectacle curieux que ces pièces de fer, levées par les grues, se balançant dans l’air, jusqu’au moment où elles allaient s’abattre, comme d’elles-mêmes, au point précis où elles devaient se placer. Alors, les ouvriers riveurs approchaient les clous rougis au feu des trous percés par avance dans chaque pièce, et à coups de marteau, ils en opéraient la rivure inébranlable.

Ce n’est qu’à partir de 150 mètres que les poutres et les pièces de fer ont été hissées par une locomobile, placée à l’étage inférieur.

Du premier au second étage, il y a 380 marches à gravir ; la montée exige 40 minutes. C’est par l’escalier tournant que nous avons supposé le voyageur aérien parvenu à la deuxième plate-forme ; mais le plus grand nombre des visiteurs, il faut le dire, montent par l’ascenseur.

L’appareil employé ici est l’ascenseur américain Otis, qui fonctionne déjà jusqu’au premier étage, et qui diffère de l’ascenseur Roux et Combaluzier, en ce que le piston hydraulique au lieu d’agir dans un tube divisé en tronçons, fait tourner un arbre, autour duquel s’enroule une corde comme dans les roues hydrauliques du système Armstrong.

Que l’on y arrive par l’ascenseur ou par l’escalier, la deuxième plate-forme offre au visiteur un très intéressant spectacle. On est à 116 mètres au-dessus du sol, et la surface totale de ce plancher est de 1 400 mètres