Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/91

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FERIDOUN QUESTIONNE SA MÈRE SUR SON LIGNAGE


Lorsque deux fois huit ans eurent passé sur Feridoun, il descendit du mont Elborz dans la plaine, il vint à sa mère et lui fit des questions, en disant : « Dévoile-moi ce qui est secret ; dis-moi qui fut mon père, qui je suis par ma naissance, quel est mon lignage : car que dirai-je de mon origine en face du peuple ? Raconte-moi ce que tu en sais. » Firanek lui répondit : « Ô toi qui cherches la gloire, je te dirai tout ce que tu m’as demandé. Sache que dans le pays d’Iran il y eut un homme nommé Abtin ; il était de race royale, prudent, sage, et un brave qui n’opprimait personne. Il descendait de Thahmouras le héros, et connaissait tous ses ancêtres de père en fils ; cet homme était ton père et mon tendre époux, et je n’eus de jours heureux que par lui. Il arriva que Zohak le magicien étendit, de l’Iran, la main pour te tuer ; je t’ai caché à lui, et combien de jours malheureux n’ai-je pas passés ! Ton père, cet homme illustre, a sacrifié pour toi sa douce vie. Deux serpents sortent des épaules de Zohak le magicien, ils portent la désolation dans l’Iran, et l’on prit la cervelle du crâne de ton père pour