dont les rayons interférents simulent l’obscurité juste à l’instant où leur éclat va éblouir nos yeux charmés et réjouis.
Mais dès maintenant, nous pouvons poser la question. La science de l’esprit, la noologie a-t-elle été suffisamment étudiée pour qu’on puisse classer méthodiquement les différentes manifestations de l’intelligence et fixer avec certitude leur valeur hiérarchique ? Où trouverons-nous les règles d’une telle classification ? Au commencement de cet ouvrage, j’ai nommé plusieurs savants ou philosophes, qui ont tenté d’élaborer une classification scientifique des connaissances humaines, en établissant une hiérarchie qui va, plus ou moins régulièrement, des sciences de généralisation déductive aux sciences plus complexes de spécialisation inductive, où l’expérience aidée de la méthode doit précéder toutes les conclusions. Nous n’avons fait que passer rapidement sur cette question. Au fond, on s’entend très peu sur la construction de cette échelle hiérarchique. Telle science qu’un savant considère comme supérieure sera mise à un rang subalterne par un philosophe ou même par un autre savant. C’est à ce point que le plus libre champ y est encore laissé à l’arbitraire.
Cette contradiction, dont ne s’occupent nullement les anthropologistes qui croient avoir résolu toutes les difficultés quand ils ont cubé un crâne ou mesuré un angle facial, rend impraticable toute systématisation ordinale des connaissances humaines. Pourrait-on, en l’absence de cette systématisation, décréter que telle opération de l’esprit est inférieure à telle autre ? Je ne le crois aucunement. Tout le temps que la lumière ne sera pas faite sur ce point, un exercice quelconque de l’intelligence, pourvu qu’il y ait un cachet personnel et supérieur, pourra toujours être comparé à n’importe quel autre. Une chanson bien tournée et bien rythmée, par exemple, vaudra tout autant que la