Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/579

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tous ceux que la nature, dans son œuvre sublime, a décorés d’une couleur foncée et de cheveux crépus ? Quelle autre preuve faudra-t-il pour donner un caractère plus assertoire au principe de l’égalité des races humaines, si la comparaison de l’état initial et du développement sociologique de chacune de ces races reste pour nous sans aucune signification philosophique et scientifique ? Il me semble que la démonstration, ainsi faite de la vérité que je défends, ne souffre aucune objection. Aussi la doctrine de l’inégalité des races humaines, à ce point contredite par la science et l’histoire, aurait-elle été bien vite rejetée par toutes les intelligences saines, si diverses causes ne l’y maintenaient d’une façon subreptice. C’est qu’aux erreurs provenant d’une fausse judiciaire, il faut ajouter celles qui se perpétuent par des motifs absolument étrangers à la science et à la logique, mais dont l’influence pratique et journalière est on ne peut plus réelle et agissante dans le maintien du plus sot, du plus ridicule des préjugés.

C’est un point infiniment digne d’être étudié.