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un excès d’acide acétique très dilué. La base se précipite, et, après solidification, on l’essore et la lave avec de l’eau. On fait alors bouillir le précipité avec environ 2l d’eau et l’on ajoute prudemment de l’acide chlorhydrique jusqu’à ce qu’une prise d’essai de la solution bleu rouge dépose par refroidissement des cristaux d’un bleu pur. À ce moment, on filtre et laisse refroidir ; le chlorhydrate de l’amidoazobenzène se sépare sous la forme de petites aiguilles d’un bleu d’acier. On peut précipiter le reste en ajoutant du sel marin.

Pour préparer la base libre, on chauffe le chlorhydrate avec deux fois son poids d’alcool et l’on ajoute de l’ammoniaque concentrée jusqu’à ce que tout soit dissous et que la couleur ait passé au brun clair.

L’addition prudente d’eau précipite la base sous forme de beaux petits cristaux jaunes, que l’on peut recristalliser dans de l’alcool dilué. Rendement environ 8g.

15. Acide sulfanilique C6H4 NH2 (1)
SO3H (4)

On verse peu à peu et en remuant bien 50g d’aniline dans 150g d’acide sulfurique fumant (contenant 8 à 10 pour 100 d’anhydride)[1], puis on chauffe le mélange au bain d’huile à 170° pendant 3 à 4 heures. La réaction est terminée lorsqu’une prise d’essai additionnée d’eau et d’un léger excès de soude ne donne plus d’aniline. Toute la masse est alors versée dans à peu près un tiers de litre d’eau glacée ; l’acide sulfanilique se précipite à l’état cristallin. Suivant le degré de pureté de l’aniline et la façon de chauffer, l’acide est plus ou moins coloré. Pour le purifier, on le dissout dans un

  1. On le prépare en additionnant environ 20g de l’acide fumant commercial, contenant 70 pour 100 SO3, à 130g d’acide concentré.