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Page:Fischer - Guide de préparations organiques à l’usage des étudiants, 1907.djvu/36

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peu plus que la quantité calculée[1] de soude caustique très diluée (le sulfanilate de soude est difficilement soluble dans la soude concentrée), on fait bouillir avec du charbon animal et l’on précipite par un acide dilué après filtration.

Si le produit est encore coloré, on répète le traitement avec le charbon animal. Rendement de 55g à 60g.

Le sulfanilate de soude est le plus beau des sels de l’acide sulfanilique. Il précipite par refroidissement d’une solution concentrée de l’acide dans de la soude étendue, chaude, en cristaux incolores, bien formés.

16. Acide diazobenzènesulfonique C6H4 N = N
SO3

On dissout à chaud 20g d’acide sulfanilique séché au bain-marie et finement pulvérisé dans la quantité calculée de soude caustique et l’on dilue la solution de façon qu’il ne se produise pas de cristallisation en refroidissant à 50°. On ajoute, à cette température, un peu plus que la quantité calculée de nitrite de soude et l’on verse le mélange en agitant bien dans un excès d’acide sulfurique dilué et refroidi. Le dérivé diazoïque se précipite bientôt en une masse cristalline, incolore. On favorise la cristallisation en refroidissant et l’on filtre après quelque repos.

Le produit est relativement stable ; il peut même être recristallisé dans l’eau à 60°. Il se dissout aussi sans décomposition dans les alcalis et en est reprécipité par les acides. Ce corps peut être conservé à l’état sec,

  1. Il faut, autant que possible, calculer auparavant les quantités des réactifs. Cela se fait le plus commodément lorsque la concentration des solutions employées d’acides, d’alcalis et de sels est établie d’après les proportions normales simples.