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mais ne doit pas être séché à 100°. Du reste, le produit sec ne doit être manié qu’avec prudence, car il fait parfois explosion par simple trituration. Bon rendement.


17. Hélianthine HSO3.C6H4.N = N.C6H4.N(CH3)2

On dissout l’acide diazobenzène sulfonique obtenu par le procédé indiqué ci-dessus dans la plus petite quantité possible d’une solution de soude caustique diluée et en refroidissant avec de la glace. Puis on verse le liquide dans de l’acide acétique contenant en solution la quantité calculée de diméthylaniline. Le sel de soude de la matière colorante se sépare alors en petites paillettes brillantes, de couleur jaune orange.

Celles-ci sont essorées et recristallisées dans l’eau chaude. Si l’on additionne leur solution d’acide acétique dilué, la matière colorante libre se précipite sous la forme d’une poudre cristalline orangée, tandis qu’un excès d’acide chlorhydrique donne le chlorhydrate formant de beaux cristaux violets. Il n’est pas nécessaire, pour préparer la matière colorante, d’isoler la combinaison diazoïque. On peut partir directement de l’acide sulfanilique et effectuer, en une seule opération, la diazotation et la formation de la matière colorante.

On opère de la manière suivante :

On dissout 1mol (10g) d’acide sulfanilique dans exactement 1mol de soude caustique en solution diluée, on ajoute 1mol NaNO2 et à froid 1mol d’acide chlorhydrique. Cette solution est additionnée directement de 1mol de diméthylaniline en solution dans un peu d’acide chlorhydrique. On ajoute alors de nouveau de la soude caustique. Au bout de peu de temps, le sel de soude de la matière colorante se précipite. On achève la précipitation en dissolvant du sel marin dans la liqueur.