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salicylique, est agité avec de l’éther. On concentre légèrement la solution éthérée et on la secoue énergiquement et assez longtemps avec une solution concentrée de bisulfite de soude.

La combinaison de l’aldéhyde salicylique avec le bisulfite se dépose sous forme de fines paillettes brillantes qui donnent avec le liquide une bouillie cristalline. L’éther retient le phénol. Lorsque la solution éthérée, secouée avec le bisulfite de soude, ne donne plus de cristaux, on filtre à la trompe et on lave à l’alcool pour entraîner tout l’éther qui contient encore du phénol. Les cristaux sont chauffés au bain-marie avec un peu d’acide sulfurique dilué. Après refroidissement, on extrait l’aldéhyde par l’éther, qu’on distille ensuite. On sèche l’aldéhyde sur du chlorure de calcium, puis on le distille ; il bout à 196°.

Le rendement atteint environ les 17 pour 100 du phénol employé.


51. Acide β-naphtaline sulfonique C10H7.SO3H.

On chauffe, à 90°-100°, 120g d’acide sulfurique à 96 pour 100 ; on y ajoute peu à peu, en agitant continuellement, 100g de naphtaline finement pulvérisée. Lorsque tout a été ajouté (ce qui prend 15 minutes environ), on élève lentement la température jusqu’à 160° et on la maintient ainsi pendant 12 heures. De la naphtaline pure doit être presque toute sulfonée au bout de ce temps et le produit de réaction doit se dissoudre dans l’eau, en ne donnant qu’un très léger trouble. On verse la solution dans 1l,5 d’eau, et l’on neutralise à l’ébullition par du lait de chaux. On filtre à chaud sur de la toile, on presse bien le sulfate de chaux qui s’était formé et qu’on fait bouillir encore une fois avec 1l d’eau ; on le filtre et on le presse de nouveau comme tout à l’heure. On réunit les deux liquides et on les concentre jusqu’à ce qu’une