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Page:Flammarion - La Fin du monde, 1894.djvu/15

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LA MENACE CÉLESTE

centralisées. Établi sur le sommet le plus élevé du monde, à 8 000 mètres d’altitude, au milieu des neiges éternelles que les nouveaux procédés de la chimie électrique avaient chassées à plusieurs kilomètres tout autour du sanctuaire, dominant presque toujours de plusieurs centaines
Gravure chapitre I.
Elle avait expliqué l’orbite en comité académique.
de mètres les nuages les plus élevés, planant dans une atmosphère pure et raréfiée, la vision naturelle et télescopique y était vraiment centuplée. On y distinguait à l’œil nu les cirques de la Lune, les satellites de Jupiter et les phases de Vénus. Depuis neuf ou dix générations déjà, plusieurs familles d’astronomes séjournaient sur le mont asiatique, lentement et graduellement accli-