14 mai. — Le mémoire de M. de Lalande paraît. Suivant lui, des soixante comètes connues, huit pourraient, en approchant trop près de la Terre, occasionner une pression telle que la mer sortirait de son lit et couvrirait une partie du globe.
La panique s’éteignit avec le temps. La peur des comètes changea de nature. On cessa d’y voir des signes de la colère de Dieu, mais on discuta scientifiquement les cas de rencontre possibles et l’on craignit ces rencontres. À la fin du siècle dernier, Laplace formulait son opinion sur ce point dans les termes assez dramatiques que l’on a vus rapportés plus haut (ch. II).
En notre siècle, la prédiction de la fin du monde a été plusieurs fois associée encore aux apparitions cométaires. La comète de Biéla, par, exemple, devait croiser l’orbite terrestre le 29 octobre 1832. Grande rumeur ! De nouveau, la fin des temps était proche. Le genre humain était menacé. Qu’allait-on devenir ?…
On avait confondu l’orbite, c’est-à-dire la route de la Terre, avec la Terre elle-même. Notre globe