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Page:Flammarion - La Fin du monde, 1894.djvu/305

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CHAPITRE IV

VANITAS VANITATUM

Éternité, néant, passé, sombres abîmes
Que faites-vous des jours que vous engloutissez
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez  ?
Lamartine, Méditations..

Tout cet immense progrès de l’humanité, lentement et graduellement atteint par un travail de plusieurs millions d’années, devait, ô loi mystérieuse et inconcevable pour l’homunculus terrestre ! devait aboutir, au sommet d’une courbe, à un apogée, et s’arrêter.

Et la courbe géométrique qui pourrait tracer pour notre esprit la figure de l’histoire humaine va descendre comme elle est montée. Partie de zéro, de la nébuleuse cosmique primitive, élevée