Pendant ces jours-là, l’air était si transparent que nous pûmes distinguer non-seulement les côtes, mais aussi trois nouveaux canaux : Protonilus, Deuteronilus et Boreosyrtis. (Avec ceux-ci, le nombre de canaux vus par moi pendant cette opposition s’élève à 67.)
Il faut remarquer que j’obtiens les meilleures images au moment où le Soleil se couche, avec la pleine ouverture de mon objectif et sans verres colorés. Les grossissements dont je me suis servi varièrent de 410 à 830 fois (le plus souvent, 480). Comme le diamètre apparent de la planète est réduit maintenant à 5″, M. le professeur Schiaparelli en concluait que « le osservazioni che ella mi comunica dimostrano sempre più l’eccellenza del suo clima, del suo strumento, del suo occhio. » Malheureusement, l’illustre astronome de Milan n’avait plus observé la planète et manqua, de cette façon, l’occasion de voir, avec moi, la réapparition définitive de la neige polaire australe. Je dis « définitive », parce qu’il n’y a plus de doute à cet égard ; bien que le pôle austral se dérobât chaque jour davantage à nos regards, je pouvais voir l’agrandissement journalier de la tache polaire australe. D’abord celle-ci était la moins brillante, tandis que, depuis le 6 avril, elle est déjà plus brillante que la tache polaire boréale.
Comme on le voit par ce rapport, la tache polaire australe, encore visible en novembre, décembre et janvier, n’a définitivement disparu qu’après Le 14 février, et a commencé à se reformer à la fin de mars. Le mérite de cette constatation revient à M. Schiaparelli, car c’est lui qui m’a engagé à continuer mes observations jusqu’à la réapparition définitive de la tache polaire australe ; sans cela j’aurais cessé mes observations dès janvier.
cxcviii. — A. Stanley Williams. Observations faites à Brighton (Angleterre)[1].
Nous résumerons, en les traduisant, ces observations fort intéressantes. Elles ont été commencées à la fin d’août et continuées jusqu’au 1er novembre. Télescope Calver de 0m,165 ; gr. 320.
- ↑ The Observatory, 1894, oct., nov. et déc.