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Page:Flammarion - Mémoires biographiques et philosophiques d'un astronome, 1912.djvu/43

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iii

L’école primaire. — Pensées d’enfant. — La mort. — Les militaires. — Les corrections corporelles. — Première bibliothèque. — La révolution de 1848 ; les arbres de la liberté. — Sensibilité et raison. — Le docteur Reverchon.

Dans cette sixième année, et dans celles qui suivirent, septième et huitième, je fis mes classes de français avec un véritable plaisir, grammaire, orthographe, arithmétique, histoire sainte, histoire de France, géographie, et je commençai à lire différents livres, ne trouvant presque aucun jeu intéressant, et songeant parfois à des sujets hors de mon âge, tels que le suivant, par exemple.

Les enfants pensent-ils à la mort ?

Ou, pour être plus exact, à partir de quel âge l’homme pense-t-il à la mort ?

J’avais sept ans, lorsque je me trouvai sur le chemin suivi par un enterrement. Le cercueil était porté sur deux brancards par quatre hommes. Des parents accompagnaient le mort avec des signes de profonde tristesse. Je demandai à un camarade plus grand que moi ce que c’était.