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Page:Flammarion - Mémoires biographiques et philosophiques d'un astronome, 1912.djvu/8

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avant-propos

climatologie agricole où vous avez créé une nouvelle branche de physique, la Radioculture ; que vous avez été président de la Société aérostatique de France et que le récit de vos voyages aériens est du plus haut pittoresque ; que vous avez écrit l’Astronomie populaire (qui en est aujourd’hui à son 125e mille), et une quarantaine de volumes presque aussi répandus dans le monde entier ; que vous avez su montrer dans l’astronomie autre chose que l’étude aride des mouvements célestes et des lois de la gravitation, et voir, au lieu de points matériels, des mondes représentant la vie universelle ; que vous avez exercé la plus heureuse influence non seulement sur le développement de l’Astronomie en France et dans tous les pays, mais encore sur l’Instruction publique tout entière ; que, du temps de l’Empire, vous étiez rédacteur du Siècle, le grand journal républicain de l’époque ; que vous avez fondé les conférences scientifiques et les projections, à Paris, avec un succès qui n’est pas oublié, quoiqu il date d’avant la guerre, de 1866 ; que vous avez été en relation avec Le Verrier, Pasteur, Lamartine, Victor Hugo, Jean Reynaud, Henri Martin, Charton, Sainte-Beuve, Duruy, Renan, Jules Simon, Jules Ferry, Paul Bert, Grévy, Carnot, avec tous nos ministres de l’Instruction publique, avec des présidents de république, des rois, des reines, des empereurs, et avec presque tous les maîtres de la Science contemporaine ; en un mot, pour tout dire, — et sans oublier l’Observatoire de Paris, — et sans oublier non plus, si vous le voulez bien, vos recherches dans les sciences psychiques, sur la nature et la vitalité de l’âme, dans les expériences de spiritisme et dans le domaine si vaste de l’inconnu, que vous avez en