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CORRESPONDANCE

d’imagination. Et puis c’est si commun, c’est tellement dit partout ! Ce serait une merveille que d’éviter le vulgaire, et je veux l’éviter pourtant.

Adieu, ma pauvre chère amie, je suis bien heureux de ton succès. Je t’embrasse sur les yeux.

Mille baisers encore à toi.

Bouilhet est là, étalé sur mon divan.


320. À LOUISE COLET.

En partie inédite.

Croisset, samedi soir, minuit [8-9 mai 1852].

Le sonnet sera excellent avec deux ou trois petites corrections.

Quel odorant bien-être !
Son chant me berce et me pénètre, etc.

Du reste l’inspiration est bonne. J’ai reçu la boîte. Bouilhet a le drame. Merci de l’eau Taburel. Tu as dû recevoir des confitures et du sucre de pomme pour Henriette.

Je suis bien aise que tu sois de mon avis relativement aux corrections. Change les terminaisons en IN et AVE, crois-moi.

À propos de d’Herbin, ton mariage avec lui a été annoncé mercredi dernier dans le Nouvelliste, journal de Rouen. Sais-tu cela ?

Cette rectitude de cœur dont tu parles n’est que la même justesse d’esprit que je porte, je crois, dans les questions d’Art. Je n’adopte pas, quant à moi, toutes ces distinctions de cœur,