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CORRESPONDANCE

tretenir des éternelles préoccupations de mon moi qui doivent finir par devenir fastidieuses ? Mais c’est que je ne sais que cela. Quand je t’ai dit que je travaille et que je t’aime, j’ai tout dit.

Adieu donc, chère Louise bien-aimée, je t’embrasse tendrement.

À toi, à toi.

G.

La Rose Enault est quelque chose de gigantesque. Voilà du comique au moins !


332. À LOUISE COLET.

En partie inédite.

[Croisset] Nuit de lundi à mardi, 2 heures
[5-6 juillet 1852.]

Je viens d’achever l’article sur Melaenis. Le tien, relu, ne m’a pas plu et celui que je viens de faire n’est guère meilleur. Si tu le trouves bon, tant pis pour toi. Bouilhet doit venir ce soir après ses leçons pour le voir. Nous le recalons encore et te l’enverrons.

Pour faire un article sur Melaenis, il m’eût fallu les coudées franches et pouvoir tout dire. À quelque jour je ferai pour moi ce travail. Il y aurait, à propos de ce poème, beaucoup à dire et du neuf, esthétiquement et archéologiquement parlant, mais aujourd’hui il s’agit tout bonnement d’en parler tant bien que mal et de faire passer un article favorable. Les turpitudes que j’ai mises à la fin n’ont point d’autre but.