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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 3.djvu/126

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CORRESPONDANCE

ce qui suit ; et d’ailleurs fête aux divins ébats, ce que nous avions mis le valait, conviens-en.

Des têtes et des corps qui se groupent !
Couvrent leurs chastes corps de chastes draperies.


C’est du Delille ! et du pire.

Figurant des Titans…,


mais non ; figurent, qui finit bien mieux ta phrase et veut exactement dire la même chose.

La strophe « théâtre de Bacchus » est, à cause des 2e et 3e vers, d’une lenteur et d’un mal écrit désespérant, outre qu’elle était fort inutile, puisque nous commencions :

Dans les théâtres pleins


Mais non ! Tu tiens à ton théâtre de Bacchus ! et puis pourquoi l’imparfait, puisque c’est la même action qui se continue, le même tableau ? Achève-le donc ! Peut-on rien devoir (sic) de plus sec et de plus plat que la strophe :

Sous chaque forme l’art était une prière
...............
Dieu, suprême beauté !

V. Quant aux Barbares, à propos de quoi viennent-ils maintenant ? Il fallait surtout des Barbares intellectuels ! et d’armes bizarres !

Sur les trépieds d’or servant aux offrandes
Ils ont fait griller de sanglantes viandes.


Eh bien ? et les Grecs aussi faisaient rôtir de sanglantes viandes sur les trépieds d’or !

Qui, folles d’horreur, mouraient dans leurs bras


Mais on ne dit pas ça ! C’est inconvenant et indé-