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DE GUSTAVE FLAUBERT.

506. À ÉDOUARD HOUSSAYE.
Décembre 1856 [ou janvier 1857 ?].
Mon cher Ami,

Je vous ai apporté les épreuves, j’aurais désiré que Théo les lût. Il y a une phrase peut-être indécente ??? Problème ! question ! C’est à la troisième page, le mot phallus s’y trouve. Il est bien à sa place. Si vous avez peur, voici comment il faut arranger la chose : « On a trouvé qu’ils ressemblaient… » à bien des choses. Ô chaste impudeur ! etc.

Je supprime un mot et une phrase d’une ligne ; faites comme il vous plaira.


507. À SON FRÈRE ACHILLE.
[Paris] 1er janvier 1857, 10 heures du soir.

Merci de ta lettre, mon cher ami. Voici où j’en suis :

On a remué ciel et terre ou, pour mieux dire, toutes les hautes fanges de la capitale ; j’ai fait de belles études de mœurs !!!

Mon affaire est une affaire politique, parce qu’on veut à toute force exterminer la Revue de Paris, qui agace le pouvoir ; elle a déjà eu deux avertissements, et il est très habile de la supprimer à son troisième délit pour attentat à la religion ! car ce qu’on me reproche surtout, c’est une Extrême-