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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Ce voyage est plus facile de Tunis à Constantine que de Constantine à Tunis, et cependant peu d’Européens l’ont encore fait. De cette façon, j’aurai vu tous les pays dont j’ai à parler dans mon bouquin.

Quant à la côte Est et Sfax, je n’ai ni le temps ni l’argent, hélas ! Il fait cher voyager dans la Tunisie, à cause des chevaux et des escortes.

Je suis enchanté que tu aies bien vendu Fanny ; il me tarde de la voir en volume. Ceci fort probablement est ma dernière lettre ; écris-moi maintenant à Philippeville.

Je ne serai pas à Paris avant le 5, le 6 ou le 7 juin. Je me précipiterai rue de Berlin, dès que je serai débarqué. Tu pourras humer sur ma personne les senteurs peu douces de la Libye.

Adieu, vieux, je t’embrasse.

Amitiés au Théo, cent milliards de choses à Mme Feydeau.


578. À SA NIÈCE CAROLINE.
Tunis, 1858 [deuxième semaine de mai, du 2 au 9].
Ma chère petite Lilinne,

Tu es bien gentille de m’écrire régulièrement et de me donner des nouvelles de ta bonne maman : elles m’ont fait le plus grand plaisir. As-tu été contente de revoir Croisset ? et Mme Phipharo et Henry ? À propos d’Anglaises, si tu étais ici avec moi, tu me serais d’un grand secours parce