tenant à Philippeville, car sa réponse à cette présente lettre ne peut pas partir de Marseille avant le 21 ; elle arriverait à Tunis le 27, et il est probable que je n’y serai plus.
J’espère être à Paris du 5 au 7 juin. Tâche de venir me voir dimanche, 6, de bonne heure.
Je ne resterai que deux jours à Paris, et je voudrais bien embrasser ta binette ; mais je serai perpétuellement en course.
Je pars d’ici après-demain, et je m’en retourne en Algérie par terre, ce qui est un voyage que peu d’européens ont exécuté. Je verrai de cette façon tout ce qu’il me faut pour Salammbô. — Je connais maintenant Carthage et les environs à fond. — Je me suis informé de Jérôme, mais personne n’a pu me dire ce qu’étaient devenus les lambeaux du mousse, claqué en mer.
J’ai été très chaste dans mon voyage, mais très gai — et d’une santé marmoréenne et rutilante.
Adieu, vieux, je t’embrasse ; à toi.
Un mot, poste restante, à Marseille, s. v. p. (tout de suite).