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DE GUSTAVE FLAUBERT.

681. À JULES DUPLAN.
[Trouville, 8 juin 1861.]

Tu as été bien gentil de m’envoyer le numéro du Figaro contenant mon épître au gars Pechmédja. Voilà ce que c’est, mon vieux, que d’être poli envers les « estrangiers » ! Après tout, je m’en f… et contre-f… ; il était sans doute décidé par la Providence que je signerais des choses dans le Figaro.

Je suis ici depuis avant-hier au soir avec ma mère qui y était appelée pour affaires d’intérêt. Mais dans huit jours, je serai rentré à Croisset et je n’en bouge qu’à la terminaison de Salammbô. Je recommençais à travailler quand ce petit dérangement est survenu.

J’ai reçu une lettre de l’Archevêque[1] me disant que les comédiens des Français ne savent pas trop quelles corrections lui demander. N’importe ! il « faut faire » des corrections, parce qu’on ne doit jamais accepter les choses du premier coup. Nil admirari. Voilà… Ce qui n’empêche pas que nous n’ayons passé une jolie soirée tous les quatre la veille de mon départ. Tu étais si joyeux que Narcisse t’a cru un peu pochard (sic). Il ne revenait pas de ta « vvvvvverve ».

J’assisterai demain à des processions, où figure un agneau vivant avec un môme de trois ans, pour

  1. Louis Bouilhet.