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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/123

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DE GUSTAVE FLAUBERT.

moins ; mais rien de ce que j’aime dans la littérature ne s’y trouvera. Il me tarde de faire autre chose et, au lieu de passer une partie de mon hiver à intriguer pour la faire recevoir, j’aimerais mieux être enthousiasmé par un roman et demeurer à Croisset, seul, comme un ours, s’il le fallait. Je finis par avoir l’opinion de tout le monde et trouver que je déchois. Quoi qu’il en soit, j’irai jusqu’au bout : c’est l’affaire de trois belles semaines de travail encore !

Adieu, ma chère Carolo. Je vais me coucher ; je me lève demain dès 7 heures et demie pour aller à Neuilly, chez Gautier.

Je vous embrasse toutes les deux bien tendrement.

Ton vieil oncle.


770. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris, 23 novembre 1863.]
Mon bibi,

Je compte avoir ce soir ou demain matin une lettre me disant que ta bonne maman continue à moins souffrir. Soigne-la bien, ma chère Caro, et tâche de lui faire prendre patience et d’en prendre un peu toi-même. Pour vous égayer, tu pourras faire venir les Aztèques[1], les inviter à passer une quinzaine avec vous, seuls, à la campagne.

  1. Il y avait à ce moment-là, à la foire Saint-Romain, des individus de cette race.