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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Dans quelque temps, je serai fort en ces inepties.

J’ai lu aussi toute la correspondance du Père Lacordaire avec Mme Swetchine, et beaucoup de Lamennais. De plus, je viens de passer quinze jours à Trouville et à Étretat ; au mois d’août je retournerai à Paris pour une huitaine. Ainsi vous voilà instruite de mes faits et projets.

Et vous ? N’est-ce pas bientôt que vous allez chez Mme Fourneaux ? Serez-vous à Paris dans la seconde quinzaine d’août ?

Ma nièce vous écrira de Dieppe très prochainement.

Vous savez bien que présentement je songe beaucoup à vos yeux, et à votre joli cou que je baise à droite puis à gauche, en vous serrant les deux mains bien plus affectueusement que respectueusement.

Le vôtre.


794. À MADAME ROGER DES GENETTES.
[Croisset, été 1864].

Il n’y a rien de plus mélancolique que les beaux soirs d’été. Les forces de la nature éternelle nous font mieux sentir le néant de notre pauvre individualité. Quand je vois ma solitude et mes angoisses, je me demande si je suis un idiot ou un saint. Cette volonté enragée qui m’honore est peut-être un signe de bêtise. Les grandes œuvres n’ont pas exigé tant de peine.

Je suis indigné de plus en plus contre les réfor-