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CORRESPONDANCE

seigneur, mardi, pour l’acquit de ma conscience, car il n’y a rien de bien remarquable. Ledit Monseigneur est maintenant couché dans mon lit et lit le Louis XV du père Michelet, que je t’apporterai. J’attends mes visiteurs du dimanche, et il est 9 heures du matin ! Depuis quelque temps, je me mets à la besogne dès cette heure-là ! Bref, je mène la « vie brûlante ». J’ai eu hier pour 19 fr. 50 de voitures. Nous avons hier dîné chez Charles-Edmond ; aujourd’hui nous dînons chez Mme Husson, et jeudi prochain chez le philosophe Baudry. Nous travaillerons toute la journée et toute la soirée de demain et mercredi. Voilà mon existence dans les plus grands détails, mon cher bibi.

J’ai bien envie de faire la connaissance de M. Joujou[1]. Embrasse-le pour moi ainsi que le reste de la famille, et garde les meilleurs bécots pour toi.

Ton vieux bonhomme d’oncle.

848. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] samedi, 10 h. ½ [19 ou 26 mai 1866].
Mon Bibi,

Tu me demandes ce que je pense de la situation politique et ce qu’on en dit. J’ai toujours pensé qu’il n’y aurait pas la guerre, et on dit maintenant que tout va peut-être s’arranger.

La quantité de bêtises qui se débite est

  1. Un petit chien havanais.