Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/275

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mais il est trop laid. Hélas ! Beau sous le rapport moral, mais pas de plastique. Si bien (car tout cela est une parenthèse) qu’ayant accepté à dîner avant-hier chez ma nièce, à Rouen, j’ai pris plaisir à engueuler différentes personnes de la localité qui se trouvaient là, et me suis rendu complètement désagréable. […] Ce qui n’empêche pas Mme Sand de croire que de temps à autre « une belle dame vient me voir », tant les femmes comprennent peu qu’on puisse vivre sans elles. […]

Vous êtes bien gentils de m’avoir répondu tout de suite. Donnez-moi donc des nouvelles détaillées de Sainte-Beuve.

J’espère vous voir dans un mois environ, quand j’aurai fini mon chapitre. Alors, je serai à la moitié de mon volumineux Coco, en étant moi-même un assez triste. […]


895. À SAINTE-BEUVE.
16 janvier 1867.

Ah ! sapristi ! je suis content, cher maître ; votre lettre d’hier matin m’a causé une vraie joie.

J’espère vous retrouver à la fin de ce mois-ci en pleine convalescence. Nous cauponiserons ensemble pour célébrer icelle.

Il est fort possible que tout se rétablisse.

Quant à mon bouquin, il n’est pas près d’être fini. J’achève la seconde partie. Je ne puis être débarrassé avant le milieu de 1869.

Comme j’ai envie de vous voir ! En attendant ce plaisir-là, je vous embrasse.