ou « cela doit être ». Une femme dessinée ressemble à une femme, voilà tout. L’idée est dès lors fermée, complète, et toutes les phrases sont inutiles, tandis qu’une femme écrite fait rêver à mille femmes. Donc, ceci étant une question d’esthétique, je refuse formellement toute espèce d’illustration.
Je n’y avais pas pris garde lorsque j’ai vendu Madame Bovary. Lévy, heureusement, n’y a point songé non plus. Mais j’ai arrogamment refusé cette permission à Préault qui me la demandait pour un de ses amis.
3o Quant aux traductions et aux pièces de théâtre, je serai là-dessus aussi coulant que l’on voudra, parce que, jusqu’à présent, je n’ai point vu le nez d’une seule traduction et que le fameux droit de traduction réservé, inscrit à la première page de tous les bouquins modernes, me paraît une amère plaisanterie, une décevante blague. J’en avais une de la Bovary (en anglais) faite sous mes yeux et qui était un chef-d’œuvre. J’avais prié Lévy de s’arranger avec un éditeur de Londres pour la faire paraître. Néant ! Donc, comme je ne compte de ce côté-là sur rien, je suis prêt à abandonner tout.
Cependant, comme j’ai une promesse envers Mme Cornu relativement à une dame allemande de ses amis, je me réserve le choix du traducteur en allemand.
J’ai aussi une espèce d’engagement avec Reyer pour un opéra. Il serait même possible que Salammbô, mise en musique, inaugurât la nouvelle salle, car le libretto que l’on a donné audit Reyer lui plaît médiocrement et il est affriandé par l’idée de Carthage. Ainsi, réserve pour Reyer.