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DE GUSTAVE FLAUBERT.

ni arrêter quand ils marchent, ni faire partir quand ils se reposent. J’en ai encore pour un an. Après quoi, je lâche les bourgeois définitivement. C’est trop difficile, et en somme trop laid. Il serait temps de faire quelque chose de beau et qui me plaise.

Ce qui me plairait bien pour le quart d’heure, ce serait de vous embrasser. Quand sera-ce ? D’ici là, mille bonnes tendresses.


992. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, 13 septembre 1868.
Ma chère Caro,

Je viens d’écrire à mon concierge pour lui donner des ordres relatifs à mon local, en cas qu’Ernest veuille s’en servir.

Je n’aurai pas besoin de mon logement avant le milieu d’octobre, époque où j’irai à Paris pour la première représentation de Cadio. Mme Sand m’a écrit hier pour me prier de ne pas manquer à cela. Mais je ne resterai à Paris que trois ou quatre jours.

Ta grand’mère a été marrie de n’être pas invitée à Saint-Martin !

Tu lui dis, dans une de tes dernières lettres, que tu serais contente de savoir ton vieux s’ennuyant de ta personne.

Sois archi-contente ; je m’embête beaucoup de ne pas te voir. Cela tient sans doute à ce que j’ai eu ta compagnie plus souvent cette année que les autres.