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DE GUSTAVE FLAUBERT.

à Paris ; il me faudra encore une huitaine pour une dernière lecture du ms. Je donnerai le premier bon à tirer du 15 au 20. Le livre peut donc paraître vers le 20 octobre. Dites cela à Lévy.

Mais dites-lui aussi que je demande :

1o  À être imprimé chez Claye ; c’est le meilleur imprimeur. Je tiens à avoir un beau volume.

2o  J’espère bien que, cette fois, il accusera les éditions et ne se bornera pas à mettre constamment « Nouvelle édition ».

N. B. — Ayez soin de spécifier dans le traité que, si je dois à Lévy mon premier roman moderne au prix de 10 000 fr., c’est bien entendu 10 000 fr. par volume. Car si je faisais un roman en 2 ou 3 volumes je me trouverais lésé. Ainsi, un « roman moderne » est une mauvaise expression ; il faut mettre « volume ». Cela me semble juste. Un volume égal à la contenance de Salammbô, ou à peu près. Envoyez-moi le projet d’acte plutôt que l’acte lui-même, et, pour ménager votre temps et les écritures, montrez-le à Monseigneur avant de me l’envoyer.

Rien ne presse. Lévy a ma parole. Je ne reviendrai pas dessus. Je livrerai le ms. à l’époque indiquée. Qu’il dorme tranquille. Après quoi, nous n’aurons plus, je crois, rien à faire.

Mille remerciements. Adieu. Je vous serre la dextre.

Avez-vous pensé à me dégager poliment vis-à-vis de Lacroix ?