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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1677. À LECONTE DE LISLE.
[Paris], mercredi matin [30 mai 1877].

J’ai reçu ton Sophocle, mon cher ami. Je vais l’emporter et le lire dans ma cabane. Ça me fera du bien.

Avant d’admirer le livre, j’admire la publication. Quel homme pratique tu fais ! C’est bien ! On ne peut pas témoigner d’une façon plus grandiose le mépris qu’il sied d’avoir pour les agitations de la politique.

Merci encore une fois et tout à toi.


1678. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset, début de juin 1877].

Oui, mon loulou, j’ai eu grand plaisir à me retrouver dans mon pauvre vieux cabinet. Je me promène dans le jardin, qui est maintenant splendide. Je contemple la verdure et les fleurs et j’écoute les petits oiseaux chanter.

Ma « bonne », qui est très gentille et très douce, est dans le ravissement de « la campagne ».

Mes deux premiers jours ont été occupés à mes travaux d’architecture pour Mme Pelouze. Je crois (sans me vanter) avoir fait quelque chose d’ingénieux et qu’elle sera contente.

Hier soir enfin, je me suis remis à Bouvard et Pécuchet ! Il m’est venu plusieurs bonnes idées. Toute la médecine peut être faite dans trois mois,