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DE GUSTAVE FLAUBERT.

La maison est prête et vous attend.

J’ai eu la visite de Carrière, lundi, et hier j’ai passé quatre heures de suite, sans bouger, à la bonne Bibliothèque de Rouen, d’où j’ai emporté des livres que j’avale en ce moment.

Adieu, pauvre chérie. Je t’embrasse bien fort.

Vieux.

1685. À LÉON CLADEL.

Entièrement inédite.

Croisset, 26 juin 1877.
Mon cher Ami,

Je suis bien en retard avec vous. Voici mon excuse : j’ai reçu vos Bonshommes au commencement de ce mois que j’ai passé presque tout entier à Paris. Là, j’ai été assailli de courses et d’affaires… j’espérais qu’un hasard vous apprendrait ma présence et je m’attendais à vous voir.

Je voulais vous dire le plaisir que m’a causé votre volume.

Tity Foyssac est une création. C’est travaillé, ciselé, creusé. L’observation, chez vous, n’enlève pas la poésie ; au contraire, elle la fait ressortir. L’enterrement de votre bonhomme est une merveille. J’ai connu des vieux dans ce goût-là.

Je ne connais pas de choses plus originales que votre Dux. L’objection que tout le monde vous fait et que je vous fais moi-même, à savoir que Baudelaire n’était pas comme ça, tombe d’elle-même, puisque vous ne nommez pas Baudelaire. Ce conte est une étude philosophique dont je ne