Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/105

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à commencer par la première éducation et la vie domestique de chacun, il n’a rien laissé, pas même le moindre détail à l’initiative et à la fantaisie des assujettis ; 174 même les mets dont il faut s’abstenir ou qu’on peut manger, les personnes qu’on peut admettre à partager notre vie, l’application au travail et inversement le repos il a lui-même délimité et réglé tout cela pour eux par sa loi, afin que, vivant sous elle comme soumis à un père et à un maître, nous ne péchions en rien ni volontairement ni par ignorance. 175 Car il n’a pas non plus laissé l’excuse de l’ignorance ; il a proclamé la loi l’enseignement le plus beau et le plus nécessaire ; ce n’est pas une fois, ni deux ni plusieurs, qu’il faut l’entendre : mais il a ordonné que chaque semaine, abandonnant tous autres travaux, on se réunit pour écouter la loi et l’apprendre exactement par cœur [85]. C’est ce que tous les législateurs semblent avoir négligé.


XVIII

Supériorité des Juifs, qui tous connaissent leur loi.


176 La plupart des hommes sont si loin de vivre suivant leurs lois nationales que, peu s’en faut, ils ne les connaissent même pas, et que c’est seulement après un délit qu’ils apprennent par d’autres qu’ils ont violé la loi. 177 Ceux qui remplissent chez eux les charges les plus hautes et les plus importantes avouent cette ignorance, puisqu’ils placent auprès d’eux, pour diriger l’administration des affaires, les hommes qui font profession de connaître les lois [86]. 178 Chez nous, qu’on demande les lois au premier venu, il les dira toutes plus facilement que son propre nom. Ainsi, dès l’éveil de l’intelligence, l’étude approfondie