Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/55

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un cigare et en silence, les jambes allongées sur le tapis, la tête renversée sur le dossier, les yeux au plafond, attendit paisiblement la fin de ma lecture.

La dépêche très brève était signée de Sam Harrisson :

« Venez. Les choses se précipitent. Urgence. »

— Il semble que le gaillard ait du flair, dit Hopkins en reprenant la dépêche.

— Qu’allez-vous faire ?

— Aller au Standard Trust ainsi qu’on m’y convie, et je venais vous chercher. Il est fâcheux, Sanfield, que vous ne soyez pas prêt.

— J’ai une migraine atroce.

— Levez-vous quand même, le grand air calmera cela.

C’était un ordre. D’ailleurs l’affaire de cette conspiration commençait trop à me passionner pour résister à l’ardent désir d’en voir se dérouler devant moi les péripéties. Je me levai donc et dix minutes après un cab nous menait vers la 8e avenue. Cette fois il n’y avait avec Sam Harrisson que MM. Lemox et Mortimer. Devant eux, sur la table, était posée une boîte haute et étroite au couvercle détaché.

— Ah ! vous voilà, M. Hopkins, dit le roi des chemins de fer en allant à la rencontre de mon ami.