Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/103

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organes les plus importants ne se développèrent pas suffisamment, tandis que d’autres semblèrent absorber toutes les puissances de sa vie. Son estomac était extraordinairement petit et son cerveau énorme. Un régime mal entendu, la rareté de ses repas, d’abord faute d’appétit et ensuite résultat d’une erreur de jugement, ont sans doute contribué à augmenter cet état de souffrances.

Son éducation fut soignée et dirigée par un homme honorable, le comte Maurice de Dietrichstein, son gouverneur. Elle aurait pu être mieux entendue et de manière à en obtenir plus de fruit. Le résultat de ses études fut médiocre. Il savait bien les langues vivantes ; mais il avait peu d’aptitude pour les sciences exactes. Une bonne mémoire avait favorisé l’étude de l’histoire, qu’il savait assez bien. Les études militaires étaient celles pour lesquelles il avait le plus d’attrait. Sa passion pour le service militaire était extrême. L’éclat de la gloire de son père semblait avoir sur lui l’effet d’un foyer brûlant. Il ne concevait aucun bonheur sur la terre comparable à celui d’être soldat et de faire la guerre. Il trouvait peu de charme dans les plaisirs du monde, où cependant il était bien vu et bien reçu. Plus tard, son développement étant complet, il en aurait sans doute été autrement ; mais une prétention de stoïcisme et de haute raison