Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/19

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vie à Sainte-Hélène sur la formation de la légende napoléonienne a été étudiée avec une remarquable sagacité, une méthode critique sans faiblesse, par M. Philippe Gonnard[1]. Ce faisant, M. Gonnard a devancé M. Frédéric Masson dans l’ordre de ses études ; aussi M. Gonnard est-il tout crûment qualifié, par M. Frédéric Masson, de godelureau[2].

On peut déclarer que c’est là une réponse quelque peu excessive, quoique littéraire sous la plume de M. Frédéric Masson. De fait, dans l’intimité, l’historien déclare « égoutier » quiconque marche sur ses brisées. Les excès de son déplaisir vont plus loin encore, et il ne les dissimule guère. Il n’est point de préface de ses livres où il n’ait dit son fait à ces « pelés », à ces « galeux ». Ce sont des « démarqueurs », des « plagiaires », des « pirates ». Ah ! s’il avait un navire ! S’il en hissait quelqu’un à son bord ! Haut et court,

  1. Cf. Philippe Gonnard, professeur agrégé au lycée de Saint-Étienne, Les Origines de la légende napoléonienne ; l’œuvre historique de Napoléon à Sainte-Hélène ; Paris, s. d. [1906], in-8°. Ceci ne va point jusqu’à prétendre que l’œuvre de M. Gonnard est parfaite et définitive. On trouvera à son égard des restrictions judicieuses dans un article de M. P. Muret, Revue d’histoire moderne et contemporaine ; Paris, 1906-1907, in-8°, tome VIII, p. 610 et suiv.
  2. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; première série ; Paris, 1908, in-18°, p. 136.