Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/380

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Comment ne vouerait-elle pas les autels de son cœur à son beau souvenir ? Doit-elle ne pas gémir sur ce mal funeste qui l’empêcha de souscrire au vœu de Pierre, le jardinier grognard de Schoënbrunn ? C’est à ces touchantes et naïves ruses que la légende fait appel après la mort du prince. De son vivant elle a employé l’apocryphe en d’autres circonstances, mais surtout à l’époque de la révolution de 1830. L’espoir napoléonien, trahi dans ses vœux par l’avènement de Louis-Philippe au trône, n’a cependant point abdiqué. Ainsi, pour attester des sentiments nationaux et français du duc de Reichstadt, fait-on paraître un canard grossier, de mauvais papier, mais peu coûteux, qui ira, dans les départements, dans les greniers et les chaumières, aux casernes et aux faubourgs, apprendre que le prisonnier ne désire qu’une chose : entrer dans la brave et valeureuse armée française délivrée de la tyrannie des Bourbons. C’est du double titre de sa curiosité et de sa rareté que se réclame la pièce pour être donnée ici :


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