Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/94

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voir et répond victorieusement aux sottises débitées sur l’éducation du duc de Reichstadt, éducation tout autre et l’opposé de ce qu’on a dit.

Je prévins immédiatement le duc de Reichstadt que j’étais en mesure de le satisfaire, et que, quand il le voudrait, je lui raconterais les campagnes d’Italie de 1796 et 1797. On va voir combien la raison et la prudence étaient précoces chez ce jeune homme ; il me dit : « Monsieur le maréchal, dans nos positions respectives, il me semble convenable d’en parler d’avance au prince de Metternich et d’agir avec son assentiment. » Je répliquai : « Monseigneur, mes démarches ont devancé vos justes observations, et c’est avec son approbation que je viens prendre vos ordres. »

Nous prîmes jour pour le vendredi suivant 28, à onze heures du matin. Depuis ce moment, et pendant trois mois environ, les lundis, vendredis et quelquefois les mercredis, depuis onze heures jusqu’à une heure et demie, étaient consacrés à mes récits, qui comprirent l’histoire de son père et des guerres de notre temps. Quand les circonstances en faisaient naître l’occasion, je faisais l’exposé des principes de l’art de la guerre.


{{taille|Marmont consacre ensuite quelques pages à ce cours d’histoire dont l’a chargé Metternich. Nous ne le rééditerons pas ici. C’est l’exposé des idées du duc de Raguse sur le régime napoléonien. Nous en avons parlé par