Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ailleurs. Cette partie de son récit ne touche d’ailleurs en rien au caractère du duc de Reichstadt. Avec les pages qui suivent, Marmont y revient.|90}}


Je terminai cette espèce de cours d’une durée de trois mois par la lecture de ce que j’ai écrit sur les événements de 1830. Cette tâche remplie, je dis au duc de Reichstadt que, n’ayant plus rien à lui raconter qui pût l’intéresser, je prenais congé de lui. Il m’embrassa tendrement en me remerciant. Il me déclara que je lui avais fait passer les moments les plus doux qu’il eut encore goûtés depuis qu’il était au monde, et me fit promettre de continuer à venir le voir de temps en temps, devoir que je n’ai cessé de remplir.

Il m’envoya peu après son portrait fait par Daffinger : il est d’une assez grande ressemblance, quoique un peu trop jeune. Le buste de son père est en face, et il a écrit de sa main les vers de Racine ci-après :


Arrivé près de moi par un zèle sincère,
Tu me contais alors l’histoire de mon père ;
Tu sais combien mon âme, attentive à ta voix,
S’échauffait au récit de ses nobles exploits.


Ce gage de son souvenir et de son amitié est une des choses les plus précieuses que je puisse posséder. Il avait, comme son père, l’instinct de