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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/258

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mon sillon.

Religion, philosophie, j’appelle tout à mon secours et je souffre néanmoins cruellement. Me voici de nouveau sur le pavé de Paris ayant perdu mon seul protecteur et plus découragé que jamais. J’ai voulu t’apprendre l’issue fatale de cette affaire, mais ne m’en demande pas davantage aujourd’hui, je suis brisé. Je n’ai plus même la ressource de reprendre ma place de clerc chez M. Després dans l’esprit duquel Charles ne manquera pas de me perdre. Par quel maléfice a-t-il aveuglé ainsi un homme comme M. Brastard ? Par quel ensorcellement peut-il lui dissimuler un fait clair comme le jour ? C’est à n’y rien comprendre. Et moi qui commençais à tracer si courageusement mon sillon.

Adieu, adieu, je suis désolé, furieux, je me demande avec angoisse comment cette affaire finira. Je n’ai jamais aussi cruellement souffert.

Ton frère affectionné mais bien malheureux.

René.