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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/259

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mon sillon.


XXVIII


Mélite à René.
Damper coat.

Que puis-je te dire, mon cher René ? Je te citerai cette phrase qu’a écrite le comte de Maistre : il faut rester debout au milieu des tempêtes. Celle-ci se déchaîne bien mal à propos, il faut l’avouer. Enfin qu’importe d’où le vent souffle : restons debout. Toute cette machination est odieuse, les résultats en sont vraiment inattendus, mais la vérité sera connue et on te rendra certainement justice. Seulement te voilà encore désarmé, mon pauvre frère, encore arrêté dans ton chemin. Au reste, jamais sillon ne s’est creusé sans fatigue et sans sueur, et le nôtre ne se creusera pas sans combats et sans souffrances. J’ai communiqué ma désolation à mes voisines de la Brise, n’osant pas encore la communiquer à nos bons parents. Je suis chargée de t’exprimer toute