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en criblant de projectiles les jambes des assaillants.

Le plomb de chasse employé avec des fusils ordinaires et en visant à hauteur du visage est d’un résultat décisif dans les combats à courte distance, spécialement contre la police.

C’est intentionnellement que nous avons compris parmi les moyens à employer par les soldats quelques-uns de ceux qui pourront être employés par les insurgés. Nous avons voulu que notre manifeste serve aussi à ces derniers et fasse comprendre d’avance à nos ennemis qu’ils seront impuissants à empêcher la révolution, c’est-à-dire la destruction de l’ordre social basé sur de monstrueux privilèges en faveur des uns et sur l’asservissement inique des autres.

Un député du Var, M. Cluseret, a publié à la fin de ses Mémoires un plan de bataille dans les rues où les conseils donnés à l’insurrection sont d’une douceur angélique si on les compare aux enseignements actuels de l’anarchie.

Bizarrerie bien inattendue : le rédacteur de ce pamphlet abominable n’est pas un antipatriote. Il s’affirme partisan de la suppression des armées permanentes, il hait l’officier, calomnie les hommes de la Défense Nationale et les généraux malheureux de 1870, mais il parle de la France avec une sorte de respect tendre. Il lui promet aux heures du péril d’immenses légions de volontaires au milieu desquels il prendra sa place, modestement, le fusil sur l’épaule. Sous ce rapport il est d’accord avec les théoriciens non anarchistes. Le contraste nous a paru intéressant à signaler. Probablement notre