bien, parce que là, seulement, on sait m’accompagner avec méthode.
— Pauvre bonhomme, êtes-vous farce avec votre Lorient !
— Et votre Paris ! il est propre ! un coquin de pays où l’on ne met pas de sel dans le pain, ni d’épices dans les sauces ; où tous les hommes se traitent d’amis à la première visite, et où les femmes ne connaissent d’autre amour que celui des modes et des spectacles !
— Pour cela, je vous l’accorde ; mais, à part le sel et les épices dont votre cuisine de Lorient est empoisonnée, quelles sont donc les grandes différences dans les mœurs ? Je ne pense pas qu’on y trouve plus de femmes aimantes et d’amis sincères qu’à Paris !
— David, si vous connaissiez la société de Lorient, vous ne parleriez pas ainsi.
— Eh, mon ami, j’y suis resté vingt jours, et ce temps m’a suffi pour connaître la manière d’être de votre ville. Vos femmes m’ont paru moins légères que les Parisiennes ; en revanche, elles sont froides, égoïstes, maniérées à l’excès et sans grâce, quoique vous vouliez en voir dans leur danse. Quant aux hommes, ils m’ont paru très brusques, ce qu’on appelle mauvais