Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/393

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en toutes circonstances, est d’une obligeance inépuisable ; mais son désintéressement, sa générosité envers ceux de ses commis qui, par leur intelligence, répondent à ses vues, peuvent, en France, être offerts en exemple. A-t-il envoyé l’un d’eux dans un département éloigné, si l’agent fait réussir l’opération qui lui est confiée, M. Le Bris lui alloue une portion des bénéfices à titre de gratification. Lorsqu’un petit marchand vient lui demander du crédit, il ne s’informe pas, avant de lui en accorder, si le petit marchand est pauvre ou riche, mais s’il est laborieux et probe ; et quand, sur ce point, les renseignements sont favorables, M. Le Bris fait des avances pour des sommes considérables.

La maison de ce respectable négociant ne présente pas ce luxe excessif que les Anglais étalent avec ostentation dans les leurs : tout y est convenable et d’une propreté recherchée. M. Le Bris reçoit beaucoup de monde : consignataire d’un grand nombre de bâtiments, les capitaines et subrécargues qui viennent à Aréquipa n’ont pas d’autre maison que la sienne. Il invite constamment chez lui les officiers de la marine royale, ainsi que tous les voyageurs de distinc-