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Lors de la découverte, Francisco Pizarro établit, à Aréquipa, un évêché et un des sièges du gouvernement. Les tremblements de terre ont, à diverses époques, causé, à cette ville, d’épouvantables désastres. Ceux de 1582, 1600 la détruisirent, presqu’en entier, et ceux de 1687 et 1785 ne lui furent guère moins funestes.

Les rues d’Aréquipa sont larges, percées à angles droits, passablement bien pavées. Dans le milieu de chacune d’elles coule un ruisseau ; les principales ont un trottoir en larges dalles blanches[1] ; elles sont toutes assez bien éclairées, chaque propriétaire étant tenu, sous peine d’amende, de mettre une lanterne devant sa porte. La grande place est spacieuse ; la cathédrale en occupe le côté nord ; l’hôtel-de-ville et la prison militaire sont en face ; des maisons particulières forment les deux autres côtés. À l’exception de la cathédrale, toutes ces constructions sont à arceaux ; sous les galeries, on voit des boutiques de diverses marchandises. Cette place sert aux marchés de la ville, aux fêtes, aux re-

  1. Don Pio, lorsqu’il était préfet, fit faire plusieurs nouveaux trottoirs et réparer les anciens. La ville, sous son administration, fut très proprement tenue. Mon oncle apportait à la salubrité publique une surveillance toute spéciale.