quant le moyen que je devais prendre pour me le procurer. Eh bien ! mon oncle, j’ai repoussé ces conseils, et ma correspondance doit vous faire ajouter foi à mes paroles : je les ai repoussés parce que j’ai cru à votre affection, et ne voulais tenir que de votre justice la fortune qui pourrait m’échoir.
— Mais, Florita, je ne conçois pas pourquoi vous vous obstinez à me croire injuste. Suis-je dépositaire de vos deniers ? Avez-vous le droit de me réclamer une piastre ?
— Soit, mon oncle ; puisque vous vous retranchez dans la lettre de la loi, vous avez raison, et je sais de reste que, sous la dénomination d’enfant naturelle, je n’ai pas droit à la succession de ma grand’mère ; mais, comme fille de ce frère auquel vous devez tout, n’ai-je pas droit à votre reconnaissance particulière ? Eh bien ! mon oncle, c’est à elle que j’en appelle. Je ne demande ni à vous ni aux cohéritiers les 800,000 francs que chacun de vous avez eus pour votre part ; je ne vous demande que le demi-quart de cette somme, tout juste assez pour me donner de quoi vivre d’une manière indépendante. Mes besoins sont très restreints, mes goûts modestes. Je n’aime ni le monde ni