de notre devoir de prêter assistance aux habitants, de les secourir dans le besoin, et en consentant à leur accorder refuge, à protéger leurs biens, je n’ai fait que ce que la charité dans ces terribles moments me commandait de faire.
— Prieur, la conservation du temple de Dieu doit passer avant toute autre considération. D’ailleurs, le spectacle qu’offrent les cloitres, les églises, est un véritable scandale ; des femmes y couchent avec leurs maris, des enfants y font des saletés ; jamais, dans aucun temps, dans aucune circonstance, je n’ai vu le peuple se rendre coupable de pareils outrages envers notre sainte religion.
— Frère Diego, ce scandale m’afflige, et, plus que vous, j’en suis peiné ; mais, pour l’éviter, il faudrait que notre couvent renonçât à offrir à l’infortune l’asile du sanctuaire, qu’il perdit le plus beau de ses privilèges, et, avec lui, toute sa puissance.
— Père prieur, votre ignorance des affaires politiques vous fait commettre de graves erreurs : que venez-vous parler d’asile ? Ne voyez-vous donc pas, à la manière dont ce Nieto nous a traités depuis trois mois, que notre autorité n’a plus aucune puissance ? Comment, cet impie