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de pareilles invitations ; dans tous ces repas, on sert de nos meilleurs vins, ce qui est une grande dépense pour le pays.

Parmi les femmes distinguées que renferme Lima, j’en citerai trois dont, en parlant de cette ville, je ne saurais omettre les noms. La première est madame de la Riva-Aguero, célèbre par ses malheurs, par le courage et la constance qu’elle montre à les supporter. La seconde est madame Calista Thwaites, la femme la plus instruite que j’aie rencontrée en Amérique, et que distinguent également le brillant de son esprit, la justesse de son jugement. Et, enfin, la troisième est madame Manuela Riclos, femme savante, très spirituelle, dit-on, mais encore plus pédante.

En racontant l’histoire de madame de la Riva-Aguero, mon intention est encore de montrer, ainsi que je l’ai fait dans l’histoire du commandant de la Challenger, de combien de maux est cause la tyrannie exercée par les parents sur les inclinations de leurs enfants ; comme si les erreurs du cœur, la satiété, les chances bonnes ou mauvaises de la vie ne suffisaient pas pour compromettre le bonheur d’un lien que, dans notre sagesse, nous avons fait