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RICHE OU AIMÉE ?

fort agréable, le …e est un régiment très bien composé, j’y ai de bons amis, tenez, entre autres d’Ulis, le fiancé de votre cousine, mademoiselle Gisèle.

— Et puis Paris, pour garnison, dit Mme d’Azas, c’est charmant.

— Assurément, fit André.

— Recevez tous mes compliments pour votre nouveau grade, monsieur de Chateaublon, fit solennellement Mme de Lacourselle.

— Mais c’est vrai, au fait, nous ne le congratulons pas ce capitaine, dit le comte d’Azas. Mon cher, fit-il, s’avançant près de lui et lui tendant la main, croyez à mes plus sincères félicitations.

— Moi de même, fit la comtesse, allongeant de loin ses doigts chargés de bagues étincelantes à André, qui se leva pour les prendre.

— Venez par ici, mon beau neveu, que je vous en dise autant, réclama, de son coin, Mme de Vauteur.

— Soyez tranquille, ma tante, je fais le tour du salon, répondit joyeusement André.

Arrivé devant Gisèle :

— Et vous, fit-il, vous ne me dites rien ?

— Ingrat, répondit-elle en riant, m’accuser ; quand je me mets l’esprit à la torture pour vous tourner un joli compliment ; je n’ai pas l’habitude d’improvisation de ce genre.

— Alors, je vous en fais grâce, répondit-il gaiment, et je vous tiens quitte pour la bonne intention,

Elle le remercia d’un signe de tête, et, comme il allait s’éloigner, le retint du regard.

— Nous nous verrons à Paris, j’espère ?

André, qui n’y avait pas pensé, eut un sursaut.

— C’est vrai, fit-il tout épanoui, oh ! sûrement.

— Vous n’y songiez pas, ce n’est point aimable !

— Excusez-moi, ne vous ayant rencontrée qu’ici, le fait que vous habitez Paris m’échappe un peu parfois ; mais lorsque je vous y aurai revue, il n’en sera plus ainsi. Quand y retournerez-vous !

— D’ici un mois, sitôt le mariage de ma cousine Marcelle.

— J’y serai installé auparavant, et dès que je vous saurai là, ma prémière visite sera pour vous.