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— Je vais, lui répondis-je, agir en conséquence et faire de mon mieux !

De ce jour mon temps fut employé avec une ardeur fiévreuse. J’étais plein d’espoir, car il me semblait impossible que Versailles refusât de rendre Blanqui en échange de tous les otages.

Avant de faire connaître la seconde négociation, je crois pouvoir dire un mot de la prétendue barbarie avec laquelle la Commune martyrisait les otages à Mazas !

M. J. d’Arsac a publié un volume intitulé : La Guerre civile et la Commune de Paris, en 1871.

À la page 492, on lit :

Il se trouve, parmi les prêtres incarcérés, des vieillards qui ne résisteront pas longtemps au régime de la prison. La santé de Monseigneur est, dit-on, gravement atteinte, et plonge en ce moment dans le deuil tous les fidèles du diocèse. Les hommes de la Commune ont beau charger leurs geôliers de spéculer sur la vie des confesseurs, leur œuvre périra misérablement avec eux, tandis que, sans s’en douter, ils auront ajouté une étoile de plus à la couronne du clergé de France.

M. l’abbé Lagarde, vicaire-général de l’archevêque, cet ecclésiastique retenu à Versailles, contre son gré, serait tombé malade, par suite des privations endurées à Mazas.

M. J. d’Arsac a voulu, sans doute, mystifier ses lecteurs, car il savait fort bien que les prisonniers de la Commune recevaient à Mazas tout ce qu’ils désiraient, et qu’ils communiquaient librement avec leurs visiteurs.

Maintenant, voyons les procédés des Versaillais qui assassinaient leurs prisonniers, qui avaient fusillé Duval et égorgé Flourens. Nous n’avons, pour les montrer, qu’à