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commune au moyen desquels on pourrait déterminer la durée extraordinaire, la limite extrême de la vie, comme on peut en déterminer, ainsi que nous venons de le voir, la durée ordinaire par la durée de l’accroissement et par la réunion des épiphyses.

Haller cite deux exemples de vie extrême, l’un de 152 ans, l’autre de 169 ; et c’est sur ces deux exemples-là qu’il se fonde, comme nous avons vu, pour dire que l’homme, lorsqu’il prolonge sa vie jusqu’à la dernière limite, ne vit guère moins de deux siècles.

Buffon nous raconte, avec un soin tout particulier, l’histoire d’un cheval qui vécut 50 ans ; et cette petite histoire est pleine de détails curieux.

Le duc de Saint-Simon vendit, en 1734, à l’évêque de Metz, son cousin, un cheval âgé de 10 ans ; l’évêque de Metz (Saint-Simon) étant mort en 1760, l’évêque, son successeur, garda le cheval, et continua à le faire travailler sans aucun ménagement jusqu’en 1766. On s’aperçut alors que le cheval avait besoin d’être ménagé : on le fit travailler un peu moins,