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partout : en Amérique, en Asie, en Europe, en France, à Paris. Il n’y a pas longtemps qu’on a trouvé à Paris les débris du squelette d’un mammouth[1].

Et ce n’est pas seulement les os du mammouth que notre époque a vus ; elle a vu le mammouth entier, avec sa peau, ses chairs, ses poils, etc.

« En 1799, dit M. Cuvier, un pécheur Tongouse remarqua sur les bords de la mer Glaciale, près de l’embouchure de la Lena, au milieu des glaçons, un bloc informe qu’il ne put reconnaître. L’année d’après, il s’aperçut que cette masse était un peu plus dégagée, mais il ne devinait point encore ce que ce pouvait être. Vers la fin de l’été suivant, le flanc tout entier de l’animal et une des défenses étaient distinctement sortis des glaçons. Ce ne fut que

  1. Ces débris, qui furent trouvés dans un terrain dépendant de l’hôpital Necker (rue de Sèvres), consistaient en deux molaires à lames étroites et parallèles, en une portion de défense assez grêle et en une partie supérieure de tibia. Le tout était enfoui dans le sable d’alluvion de la rive gauche de la Seine, à 14 pieds de profondeur. Voyez les comptes rendus de l’Académie des sciences, année 1838, p. 1027 et 1051.